Suite la décision, ce mardi 22 janvier 2008, du tribunal correctionnel de Nouméa, de maintenir en détention provisoire 10 de nos adhérents, l’USTKE, l’Union Syndicale des Travailleurs Kanak et des Exploités tient dénoncer l’acharnement judiciaire dont sont victimes ses militants. Une fois de plus la justice coloniale Française en Kanaky nous apporte la preuve de sa partialité dans le traitement de cette affaire et de sa collusion avec les intérêts de l’Etat Français dans notre pays. L’USTKE rappelle, que ses militants ont été arrêtés la suite d’une manifestation pacifique organisée le mercredi 16 janvier dernier, Normandie, pour soutenir la section STKE de Carsud. Cette mobilisation avait aussi pour objectif d’interpeller, la direction de Carsud et les autorités de la Province Sud, sur la nécessité d’ouvrir des négociations afin de trouver une issue au conflit qui entame son 3ème mois de grève. Les débordements qui se sont produits dans la nuit du mercredi 16 au jeudi 17 janvier ne sont que la conséquence des violences policières perpétrées l’encontre des adhérents USTKE parmi lesquels on pouvait compter de nombreuses femmes accompagnées pour certaines de leurs enfants. A ce sujet l’USTKE dénonce l’absence de sommations avant l’intervention des forces de l’ordre et le recours des centaines de tirs tendus de grenades lacrymogènes et de flash-ball sur plus d’un millier de manifestants. Ces tirs ont entraîné des blessures parmi une vingtaine d’entre eux dont 5 grièvement atteints. De plus, l’USTKE s’élève avec vigueur contre le passage tabac dont ont été victimes nos militants et nos responsables, après leur arrestation par les forces de l’ordre et plus particulièrement le GIPN. Nous interpellons le représentant de l’Etat dans le Pays pour qu’il assume ses responsabilités dans cette affaire afin que les policiers incriminés soient sanctionnés. L’USTKE réitère sa volonté de voir toutes les poursuites judiciaires abandonnées l’encontre de ses militants et en appelle la solidarité de tous pour que leur libération intervienne dans les meilleurs délais. L’USTKE rappelle que toutes les intimidations, les menaces et les arrestations ne sauront la faire fléchir dans le combat juste qu’elle mène Carsud et réaffirme que la seule issue ce conflit passe par la signature d’un protocole d’accord.
Enfin, l’USTKE appelle tous ses adhérents suspendre la grève générale et se tenir prêts répondre toutes les actions de solidarité qui seront organisées les prochains jours en faveur des camarades emprisonnés ainsi qu’ leurs familles.
Signé le bureau Confédéral de l’USTKE.